La clause de préciput

La clause de préciput (mot qui vient du latin : « pre-capere », c’est-à-dire « prendre avant ») permet au survivant des époux de prélever une somme ou des biens compris dans le patrimoine commun (en pleine propriété ou usufruit) avant tout partage du patrimoine commun. Cet avantage est aléatoire en ce sens qu’il n’est pas possible de déterminer au moment de la rédaction du contrat de mariage lequel des époux décèdera en premier.

Exemple : un conjoint décède dans un accident de voiture. Le couple a quatre enfants, tous mariés, et avait acheté une petite maison de vacances dans laquelle il désirait passer ses vieux jours. Grâce à la clause de préciput, l’épouse pourra continuer à vivre dans cette maison et, éventuellement la vendre. Les enfants n’auront aucun droit sur l’immeuble.

Cette clause peut également être adoptée pour d’autres biens, comme un fonds de commerce exploité par les époux, une exploitation agricole ou forestière appartenant aux deux, etc.

La clause de préciput portant sur un bien commun peut être reprise dans un simple contrat de mariage établi avant mariage. Il est aussi possible de l’adopter lors de conventions modificatives de régime matrimonial, en cours de mariage. Il s’agit d’une légère modification qui ne nécessite que la signature d’un acte notarié.