Cession du bail ou sous-location

Il arrive souvent que le locataire, tenu de respecter les délais prévus dans un bail, ne désire plus occuper l'immeuble. Il semble donc logique d'autoriser le locataire à céder son bail ou sous-louer une partie du logement à un autre occupant, mais uniquement avec l'accord écrit du bailleur.

 

Cession du bail

La cession du bail permet au locataire initial (le cédant) de transférer le bail à un nouveau locataire (le cessionnaire), avec l’accord du bailleur.

En principe, le locataire ne peut pas céder son bail sans l'accord écrit et préalable du bailleur. Attention, si le preneur cède son bail sans avoir l’accord du bailleur, il est responsable des conséquences qui en résultent.

Le bailleur peut remettre en question la cession de bail, en n’acceptant pas le nouveau preneur. Le preneur sortant s’expose à devoir verser des indemnités au nouveau preneur qui serait évincé, ainsi qu’au bailleur lui-même s’il subit un dommage.

Le preneur sortant (le cédant) est déchargé de toute obligation future (exemple : paiement du loyer) sauf un accord indique le contraire. 

 

Sous-location

La sous-location est la location conclue entre le preneur initial (preneur principal) et une autre personne (sous-locataire), avec l'accord du bailleur. Le preneur principal devient le bailleur du sous-locataire.

La sous-location est interdite sauf accord du bailleur

  • En Région wallonne, la sous-location est interdite, sauf accord écrit et préalable du bailleur
  • En Région bruxelloise, cet accord du bailleur peut être exprès ou implicite (non écrit - ex : un accord tacite peut se déduire notamment de l'acceptation de paiements de loyers du sous-locataire). 

Pour qu'une sous-location valable, il faut également réunir d'autres conditions :

  • Le bien loué doit être affecté à la résidence principale du preneur pour pouvoir être affecté en totalité ou en partie à la résidence principale du sous-locataire.
  • La durée de sous-location ne peut excéder celle du bail principal.
  • Le locataire principal doit clairement informer le sous-locataire de ce qu'il s'agit d'une sous-location, et de l'étendue de ses propres droits.
  • A Bruxelles : un projet de contrat de sous-location doit être envoyé par courrier recommandé au bailleur, au moins 15 jours avant sa conclusion ; Il comprend toutes les données d’identification du sous-preneur et dans le respect des règles de non-discrimination.
  • Si le bailleur met fin au bail du locataire principal, ce dernier devra avertir le sous-locataire dans les 15 jours qui suivent la réception du congé, et avertir le sous-locataire de ce que la sous-location prendra fin à la même date que le bail principal.
  • Si le locataire principal met fin au bail, il devra donner au sous-locataire un congé de 3 mois, et lui payer une indemnité égale à 3 mois de loyer.
  • Le sous-locataire ne pourra jamais demander de prorogation de la sous-location, même pour circonstances exceptionnelles.

Vis à vis du bailleur, le locataire principal reste seul responsable du paiement du loyer, de l'entretien de l'immeuble, et de la restitution du logement en fin de bail, même si le sous-locataire ne respecte pas ses engagements. Il sera également responsable vis à vis du sous-locataire si ce dernier ne pouvait pas profiter paisiblement de l'habitation. Dès lors, avant de sous-louer, il doit être éclairé complètement sur la portée des engagements qu'il va souscrire.