Comment financer la création de mon entreprise ?

Qui veut entreprendre, doit « avoir les reins solides » financièrement. À cet égard, la première chose qui vient à l’esprit est un emprunt bancaire. Cependant, il y a différentes façons d’obtenir un coup de pouce.

 

Votre entourage: coactionnaires ?

Vous ne disposez pas de ressources propres suffisantes ? Vous pouvez tenter d’impliquer les personnes de votre entourage ou les 3 F (pour « Family, Friends and Fools », soit la famille, les amis et les fous) dans votre projet.

Vous pouvez ainsi leur proposer de devenir coactionnaires. De cette façon, ils pourront contribuer au travers de leur propre apport.

Emprunter de l’argent à votre entourage ?

Peut-être que l’acquisition d’actions est aller un pas trop loin pour votre entourage. Vos amis et votre famille préféreront peut-être vous prêter de l’argent à la place. Si vos « prêteurs » acceptent de « subordonner » le prêt vis-à-vis des autres créanciers, ce prêt sera considéré comme un « quasi-apport ». La subordination d’un prêt signifie que cette dette ne sera remboursée qu’après les autres dettes lorsqu’il est mis un terme à votre entreprise. Le prêt en question a, pour ainsi dire, un rang inférieur. Veillez toujours à bien vous mettre d’accord à ce sujet lorsque quelqu’un vous avance des fonds.

Le recours aux «  quasi fonds propres » plutôt qu’au capital emprunté présente un avantage important. Le ratio des fonds propres sur la dette vous donne un ratio de solvabilité plus élevé. Les autres créanciers y voient une réduction des risques. Un crédit bancaire classique en sera d’autant plus accessible.

Aides publiques ?

Saviez-vous que vous n’êtes pas seul du tout lorsque vous démarrez une entreprise? Il existe de nombreuses initiatives pour vous conseiller et vous accompagner. En outre, il existe diverses primes et subventions. Vous pouvez les demander quand vous vous lancez, quand vous investissez, quand vous innovez, quand vous entreprenez de manière durable... 

Par exemple, le Prêt Gagnant-Gagnant (en Flandre) ou Coup de pouce (en Wallonie) encourage les particuliers à prêter de l’argent aux petites et moyennes entreprises.

Le Tax Shelter pour les entreprises débutantes encourage les particuliers à investir dans le capital de ces entreprises.

En effet, les sociétés débutantes peuvent avoir des difficultés à rassembler du capital. Le but est de mobiliser des capitaux privés pour fournir du capital à risque dans des petites sociétés non cotées qui souffrent d’un déficit de financement.

Dès lors, pour aider les petites sociétés débutantes, un incitant fiscal est prévu pour les citoyens qui investissent dans une entreprise qui débute. Si toutes les conditions sont respectées, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt de 30 % ou 45 % du montant investi dans une des sociétés concernées.

Le Tax Shelter pour les entreprises en croissance (les « scale-up ») incite les particuliers à investir dans le capital d’entreprises existantes. Le taux pour les investissements dans les scale-up est, quant à lui, fixé à 25%.

Crowdfunding

Le Crowdfunding ou financement participatif est un mode de financement alternatif qui devient de plus en plus populaire auprès de nombreux entrepreneurs. Le principe du crowdfunding est simple. Les particuliers apportent chacun une petite contribution financière à titre d’investissement dans le démarrage d’un projet commun. Les fonds nécessaires ne sont pas demandés à une banque, mais proviennent du public. L’ensemble du processus de crowdfunding se déroule par le biais de plates-formes spécifiques. De nombreux secteurs disposent de leur propre plate-forme.

Il existe différentes formes de financement participatif. Les prêteurs peuvent investir de différentes manières et obtenir un « rendement » :

  • ils peuvent faire un don ou parrainer ;
  • ils peuvent investir en échange d'une récompense ;
  • ils peuvent prêter de l'argent. Les prêteurs s’attendent alors à un remboursement et conviennent à l’avance du taux d'intérêt ;
  • ils achètent des actions ou d’autres instruments financiers d’investissement. Les prêteurs ne s’attendent pas à un remboursement, mais comptent sur des dividendes.

Dans ce dernier exemple, le crowdfunding se fait via une « plate-forme de financement alternative ». Seules les plates-formes de crowdfunding disposant d’une autorisation spécifique peuvent offrir ces services. Ces plates-formes doivent vérifier si les investisseurs ont les connaissances et l’expérience suffisantes pour investir dans les instruments de placement proposés. Si tel n’est pas le cas, la plate-forme avertit ces investisseurs.

En tant qu’entrepreneur débutant, vous êtes intéressé par le crowdfunding ? Alors, lancez-vous dans l’aventure de manière réfléchie et informez-vous sur www.fsma.be/nl/crowdfunding.