Comment se protéger contre des vices cachés dans votre habitation ?
Cet article a été rédigé le 10/05/2021 en fonction de la réglementation en vigueur à cette date. Besoin d'informations spécifiques ou de conseils adaptés à votre situation ? Consultez une étude notariale.
Il arrive très souvent d’avoir le coup de cœur pour un bien lors d’une visite. Il fait beau, le soleil illumine la pièce, la peinture vous plait, vous vous y voyez déjà. Mais attention, il ne faut pas vous emballer ! Il se peut que le bien soit complètement pourri de l’intérieur.
Si c’est le cas, on parlera alors de « vice caché ». Un vice peut se présenter sous différentes formes comme la mérule, des dégâts provoqués par des termites, des fondations défectueuses, etc.
Malgré l'absence de définition juridique, il existe des conditions claires pour pouvoir parler de « vice caché ».
Tout d’abord, il n’aurait pas été possible de découvrir le défaut lors de la visite du bien immobilier, même si elle a été réalisée avec prudence et attention. De plus, le vice doit déjà exister au moment de l’achat, au moment du transfert de propriété entre le vendeur et l’acheteur. Enfin, pour pouvoir parler de vice caché, il faut que le défaut empêche l’utilisation « normale » du bien. Ce défaut a pour conséquence que l’acheteur n’aurait pas acheté le bien ou en aurait offert un prix moins élevé s'il avait connu le vice.
Que pouvez-vous faire en tant qu'acheteur ?
Ces conditions sont très difficiles à prouver mais si elles sont toutes remplies, la garantie Une garantie est un engagement qui assure l’exécution d’un contrat, d’une obligation. En l’occurrence, la garantie est la somme versée par l’acquéreur à la signature du compromis. Cette somme reste sa propriété jusqu’au jour de la signature de l’acte où elle devient un acompte à valoir sur le prix de vente. contre les vices cachés vous permettra de demander réparation. Vous avez deux possibilités :
- d'une part Titre de propriété portant sur le capital d’une entreprise. On parle de « part » dans le cadre d’une société simple (SNC ou SComm), contrairement aux SA, SRL et SC pour lesquelles on parle d’actions. , vous pouvez choisir de rendre le bien et récupérer le prix que vous avez payé ainsi que les frais occasionnés par l'achat.
- d’autre part, vous pouvez choisir de conserver le bien et vous faire rembourser une partie du prix d'achat, moyennant une estimation réalisée par un expert.
Si le vendeur est de mauvaise foi (il connaît le vice caché de l'immeuble au moment de la vente, mais se garde d'en faire part), vous pourrez demander des dommages et intérêts. Cependant, ce sera à vous de prouver que le vendeur connaissait l'existence du vice sauf s'il s'agit d'un vendeur professionnel. Alors, ce sera à lui de prouver que, quels que soient les moyens mis en œuvre, il lui aurait été impossible de découvrir le vice du bien qu'il vendait.
Le vendeur peut être déchargé de la garantie pour vices cachés
En pratique, la plupart des
compromis de vente
Le compromis de vente est le premier document qui sera signé entre un vendeur et un acheteur lors de l’achat d’un bien immobilier. Ce document engage les deux parties qui le signent. Le compromis de vente peut être assorti d’une condition suspensive ou résolutoire. Plus d'infos.
et des actes notariés prévoient une
clause
Une clause est une phrase ou un ensemble de phrases contenues dans le texte d'un acte juridique où sont définis les droits et les obligations des personnes concernées par cet acte.
selon laquelle le vendeur ne garantit pas les vices cachés. Il est souvent indiqué que le vendeur vend « sans garantie d'absence de vices ou défauts cachés ». Ce genre de clause est parfaitement valable. Libre à l'acquéreur de l'accepter ou de la refuser. Cette clause d'exonération n'aura de toute façon aucun effet lorsque le vendeur est de mauvaise foi.
Le notaire peut-il vous garantir un bien sans vices ?
Parmi les recherches accomplies par le notaire et ses collaborateurs, il y a la récolte de renseignements urbanistiques. Ces renseignements sont théoriques et ne correspondent pas toujours à la situation réelle du bien. En effet, le notaire n’est pas tenu de visiter le bien et de s’assurer de sa conformité aux règles urbanistiques en vigueur. De même, il n’est pas tenu de vérifier que les actes et travaux ont été exécutés conformément au permis qui a été délivré. Pareil contrôle soulève un aspect technique qui échappe normalement à la compétence du notaire.
|
Quelques conseils :
|