Zoom sur l'habitat groupé et l'habitat léger, ces nouvelles formes d'habitation
21 novembre 2022
Avec la crise énergétique, on pense tous à faire des économies. C’est d’ailleurs peut-être le moment de rendre son bien immobilier moins énergivore en investissant dans des travaux de rénovation. Pour cela, des aides existent comme le prêt rénovation, le prêt vert ou le « Rénopack » wallon. Mais avez-vous aussi pensé à d’autres formes d’habitation comme l'habitat groupé et l'habitat léger ? De quoi s’agit-il exactement ?
L’habitat groupé, c’est décider de vivre avec d’autres couples/familles et de construire ou de rénover à plusieurs. Chacun dispose de son propre espace privatif, tout en partageant ensemble certains espaces ou facilités : le groupe décide par exemple d’installer une grande pièce commune pour l’organisation de fêtes, d’aménager un potager commun, de partager un jardin ou une salle de jeux commune pour les enfants, de financer ensemble des travaux d’apport d’énergies renouvelables (panneaux solaires, récupération de l’eau de pluie, ...) afin de rendre la maison plus passive, etc.
On entend parfois parler de « maisons kangourous », est-ce la même chose ?
Non, nous parlons d’habitation kangourou lorsque deux familles cohabitent dans des parties distinctes d’un même logement. Il s’agit le plus souvent de deux générations de la même famille (une personne âgée, par exemple, et la famille de son fils ou de sa fille), mais pas forcément. Il peut également s’agir d’un frère, d’un cousin ou d’une personne avec qui vous n’avez aucun lien familial.
Qu’en est-il des yourtes, tiny houses, caravanes, tipi,… devenus tendances ?
Désir de nature ou habitation à moindres frais, ces raisons poussent certains à acquérir des logements plus atypiques. Pourtant, il est souvent impossible de s’y domicilier définitivement. Les communes se montrent réticentes à reconnaître le statut légal d’une micro-maison installée sur un terrain. Ce vide juridique donne à réfléchir.
Quels conseils donner à des personnes souhaitant se lancer dans ces projets immobiliers particuliers ?
Ces modes de vie disposent d’une réglementation limitée. Conséquence : les habitants sont très fortement tributaires d’accords entre eux. Diverses questions peuvent surgir, tant dans la phase de démarrage du projet que dans la phase des travaux ou durant la vie communautaire en tant que telle, notamment sur les parties communes, la responsabilité des travaux ou encore la répartition de la contribution financière. D'autres questions sont moins évidentes : quels permis et quelle structure juridique choisir? Et si quelqu'un veut quitter l’habitation ?
Ces habitats présentent bien sûr des avantages, mais il est important d'être bien informé sur les charges financières que chacun devra supporter, pour l’achat mais aussi pour l’occupation effective de la propriété. Vous l'aurez compris, un habitat groupé ou léger ne peut se mettre en place sans l’aide de professionnels, tels qu’un notaire, par exemple.
Source: Fednot